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que deviens-tu ?

Dernière mise à jour : 13 juin


Portrait d'un Dauphin de cœur.


NOM/ PRENOM

Laurent Faguet, j’ai 58 ans et je suis toulousain d’origine.

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Est-ce que tu avais un surnom ?

Les copains de la section natation du Stade Toulousain m’appelaient Fags : simplement un diminutif de mon nom de famille.


Dans quel club nageais-tu ?

J'ai d’abord passé 20 ans au Stade Toulousain où j’ai appris à nager à l’âge de 4 ans puis quelques années au TOAC.

En arrivant en région parisienne en 1998, j’ai pris ma licence successivement au Cercle des Nageurs du Plessis-Robinson (CNPR), à l’Athéltic Club Boulogne-Billancourt (ACBB), puis finalement au club de Montgeron où j'ai fini président du club de 2015 jusqu’à 2019.

Mon club de cœur reste le Stade Toulousain 😊


Quelle était ta spécialité ? Plutôt sprinteur ou endurant ?

Mes spécialités étaient la brasse et le papillon.

J’ai surtout nagé le 100 et 200 en brasse et 50, 100  et 200 en papillon.


Relais 4 x 100 nl Stade Toulousain 1981 - 2éme aux championnats de France minimes (Vainqueur Massy)
Relais 4 x 100 nl Stade Toulousain 1981 - 2éme aux championnats de France minimes (Vainqueur Massy)
Ton Meilleur souvenir de nageur ? Ton moment de gloire ?

Il s’agit de ma sélection au 100 m brasse en équipe de France Espoirs en 1981 : j’avais donc 14 ans et je nageais 1’15.

Au plan collectif, les interclubs et l’ambiance particulière qui s’en dégageait sont de très bons souvenirs.

International Espoirs au début des années 1980, j’ai figuré plusieurs fois sur le podium aux championnats de France Espoirs et ai remporté de multiples titres de champion des Pyrénées dans différentes nages.


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Equipe de France Espoirs 1981

Le regroupement s’est fait à l’INSEP et la compétition était à Copenhague.



Ta vie aujourd’hui ?

Je suis marié et nous avons 2 enfants de 25 et 20 ans … Avec mes enfants Thomas et Laura, et mon épouse Catherine, nous vivons en région parisienne à Draveil … Clin d’œil tout particulier pour Draveil, creuset de drôles de spécialistes de la brasse et du Feldenkraich tout particulièrement encensé des dauphins de Cœur… 😉 Vladimir Latocha.

Pourrais-tu nous donner plus de détails sur ton activité professionnelle ?

Je suis responsable planification et magasin pour un groupe pharmaceutique français qui exporte à l’international… métier bien éloigné du milieu aquatique.

Le travail me plaît bien car j’ai une très grande autonomie dans ce métier de logistique : il faut être ordonné car tout dépend de l’organisation de la « Supply chain » pour que la production puisse se faire et éviter une pénurie dans le flux de fabrication du médicament.

Et pourtant, nous savons que certains médicaments manquent parfois aujourd’hui … un vrai enjeu actuellement de l’industrie pharmaceutique française qui souffre. Au point que certains sites de production ferment, dont le mien, ce qui me pousse à anticiper une pré-retraite à partir de janvier prochain.


Est-ce que tu retrouves certaines similitudes avec ton passé d’ancien nageur ? Comment ce passé d’ancien nageur t’aide-t-il dans tes missions professionnelles ?

Dans le sport, nous apprenons à ne rien lâcher si on veut progresser… dans le travail, je trouve que la persévérance et la ténacité sont aussi des qualités nécessaires pour atteindre ses objectifs.

Avec notre expérience des compétitions et le stress qui en émane, nous avons appris à mieux gérer les situations qui nous mettent sous tension.


Est-ce que tu considères que la natation a développé en toi certaines valeurs ? Si c’est le cas, est-ce qu’elles te servent dans ton quotidien ?

Malgré le (soit-disant) côté individuel de la natation, une chose est certaine : la cohabitation aux entraînements, la cohésion dans les relais de club, de région ou des compétitions par équipe (interlcubs par exemple) construisent en nous un sentiment, une capacité de solidarité qui perdure aujourd’hui. Je crois que cela nous aide à construire une équipe et à avancer ensemble.

A mon sens, le respect de l’adversaire est aussi une valeur essentielle de cet apprentissage. Quelle que soit la difficulté ou l’adversité rencontrée, nous savons y faire face en respectant l’autre et les règles qui s’appliquent.


Quel est ton regard sur le sport de haut niveau en France aujourd’hui en France ?

C'est très bien qu’un sport comme la natation soit reconnu et qu’il puisse se professionnaliser davantage. C’est une juste récompense que des meetings soient rémunérés.

En revanche, je trouve que certaines compétitions manquent de cet engouement d’antan : par exemple, la fête n’est plus la même aux interclubs. Même Stade 2 à l’époque donnait le résultat et diffusait des extraits de la compétition dans son édition du dimanche soir, sous l’égide de Robert Chapatte et Gérard Holz !


Dans les années 80-90, la finale des Interclubs à Boulogne Billancourt, était un évènement attendu par de nombreux nageurs et nageuses. Est-ce que tu aimais participer à ce type de compétition ?

Oui je le rappelais précédemment : c'était l’événement de l’année pour l’équipe, l’ambiance était vraiment exceptionnelle.


Tu as assisté aux épreuves des JO et JO Paralympiques de Paris … quel est ton ressenti bientôt 1 an après ?

Waouh : oui, quelle réussite ces JO à Paris. La cérémonie d’ouverture était grandiose, même sous la pluie 😊

J'ai aussi assisté à des épreuves de natation paralympiques : quelle leçon de persévérance et de résilience ! C'est impressionnant de voir un tel niveau malgré le handicap, et avec un mental hors du commun. 

Un petit regret pour moi que la natation course n’ait pu se dérouler dans la piscine « Héritage » à Saint-Denis.


Est-ce que tu as encore un peu le temps de nager ? Sinon quelles autres activités sportives pratiques-tu dans moments de détente ?

Je fais du sport en salle: nous faisons du renforcement musculaire en individuel et du cardio (burns et circuit training pour les initiés) en cours collectifs.

J'ai repris la natation en septembre dernier dans un club, mais n’ai pas encore réussi à retrouver de bonnes sensations au sein d’un groupe : il me manque un petit quelque chose d’une autre époque ! Peut-être tenterai-je de nager en solo à la rentrée sans adhérer dans un club : une autre expérience !


Tu as rejoint le banc des Dauphins de cœur : quelles sont les raisons de ton adhésion à notre belle histoire collective ?

Oui c'est une belle nouvelle aventure collective qui commence.

Quand notre vénérable 😊 Président Alain m’a proposé d’adhérer, je n’ai pas hésité une seconde. Nous nous connaissons depuis plus de 40 ans avec Alain !

Et puis les deux intentions de l’association me plaisent : une mission caritative d’un côté, et pouvoir retrouver les copains perdus de vue depuis des décennies.


Tes engagements divers ? Associatifs ? Autres ?

J’ai tenté l’aventure de Président de club pendant 4 ans : c’est un vrai sacerdoce de bénévolat (une quinzaine d’heures par semaine) fait d’engagement et de temps … j’ai cru retrouver les mêmes problématiques qu’au travail. Mais l’envie de l’engagement associatif reviendra peut-être avec la pré-retraite qui s’annonce.


Tes passions aujourd’hui ?

Je continue donc de façon régulière la pratique sportive pour le plaisir et l’entretien physique.

J’aime profiter du temps de voyages et de découvertes, plutôt à l’étranger de façon très variée aujourd’hui entre l’Albanie et les Etats-Unis encore récemment.

Et puis les bonnes choses ont du goût : je cuisine et apprécie particulièrement d’y associer les bons breuvages 😊 Rien de tel qu’un bon cassoulet maison … j’ai un petit défaut : je ne sais cuisiner que pour minimum 20 personnes voire plus pour les moments de fête. Paëlla, pad thaï sont parfois au menu.


Ta devise ?

Ma devise est multiple et issue de mon expérience de sportif :

Ne jamais écouter les sceptiques, se faire confiance, travailler dur et se surpasser, ne pas avoir peur de l'échec et persévérer.


Quelle est la question que tu aurais aimé que l’on te pose ?

Pour quelle raison as-tu commencé la natation ?

Mon père était rugbyman, notamment chez les jeunes du Stade Toulousain. Il aurait souhaité que je joue aussi au rugby… mais parait-il que j’étais rachitique (?!?) : véridique, ce sont les termes du toubib ! Alors vers l’âge de 4 ans, il a conseillé à mes parents de m’inscrire à la natation... et voilà, c’est devenu une vraie passion.



 
 
 

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